L’histoire
Une saga d’audace et de transmission
Depuis 1932, la Maison Taittinger trace une épopée familiale singulière. Visionnaires, esthètes, stratèges : chaque génération insuffle son style, son engagement et son audace. À travers leurs parcours, c’est l’esprit même de Taittinger qui s’incarne, entre héritage vivant et élan vers l’avenir.
Pierre insuffle à Taittinger une vision raffinée, influencée par le Chardonnay et la nouvelle cuisine française. Rapidement, la Maison prospère et dépasse ses ambitions. Dans les années 50, ses fils François, Jean et Claude prennent le relais, assurant l’expansion internationale des cuvées tout en diversifiant les activités vers l’hôtellerie et l’immobilier. L’art de vivre à la française trouve en Taittinger un nouvel empire.
Pierre Taittinger
Le créateur, celui qui a façonné
le style du Champagne Taittinger
En 1911, à 25 ans, Pierre Taittinger débute sa carrière de négociant en vin et découvre le champagne à l’Union Champenoise. Mobilisé durant la Grande Guerre, il sert dans un état-major installé au Château de la Marquetterie, dont il tombe amoureux. Ce lieu deviendra le berceau du destin familial lorsqu’il l’acquiert en 1932, en pleine crise économique. Député de Paris dès 1924 et décoré de la Croix de Guerre, il mène de front sa vie politique et entrepreneuriale. Avec son beau-frère Paul Evêque, il rachète la Maison Forest-Fourneaux, l’une des plus anciennes de Champagne.
Pierre insuffle à Taittinger une vision raffinée, influencée par le Chardonnay et la nouvelle cuisine française. Rapidement, la Maison prospère et dépasse ses ambitions. Dans les années 50, ses fils François, Jean et Claude prennent le relais, assurant l’expansion internationale des cuvées tout en diversifiant les activités vers l’hôtellerie et l’immobilier. L’art de vivre à la française trouve en Taittinger un nouvel empire.
Michel Taittinger
L’insoumis, celui qui a combattu
en vertu des valeurs familiales
Michel Taittinger incarne l’héroïsme et la fidélité aux valeurs familiales. Élève brillant de Polytechnique, il meurt à seulement 20 ans, en juin 1940, lors de la défense du dernier pont libre sur la Seine. Refusant de plier face à l’ennemi, il tombe sous les balles au corps à corps, un sacrifice qui lui vaut la Légion d’Honneur et la Croix de Guerre à titre posthume. Symbole de courage et d’engagement, il reste pour la dynastie Taittinger un modèle absolu de dévouement et d’audace. En 1990, Claude Taittinger publie un livre en hommage à son frère, perpétuant le souvenir de ce destin tragiquement interrompu mais fondateur pour l’esprit de la Maison.
François taittinger
L’enfant prodige, celui qui a maîtrisé l’image
et capturé l’air du temps
À 20 ans à peine, François Taittinger rejoint l’entreprise familiale et s’impose par son énergie visionnaire. Audacieux, il transforme le rachat de Forest-Fourneaux en une véritable marque : le nom Taittinger devient officiellement celui de la Maison. François impose ainsi une identité familiale indépendante qui perdure encore.
Passionné par l’évolution des goûts, il pense ses cuvées comme le reflet d’une société en mutation, notamment portée par le désir et l’élégance féminine. Il met en valeur le Chardonnay, qui devient la signature de la Maison, et crée la cuvée Comtes de Champagne Blanc de Blancs (premier millésime en 1952). Visionnaire également sur le foncier, il acquiert 110 hectares de vignes en 1955. Tragiquement disparu dans un accident de voiture en 1960, François laisse derrière lui un héritage fondateur, poursuivi par ses frères Jean et Claude qui mèneront la Maison à un succès international.
Jean Taittinger
L’art de la politique, celui qui n’aimait
ni les médailles ni les honneurs
Jean Taittinger rejoint la Maison en 1946 pour développer le vignoble et la qualité. Très vite, il se lance en politique et devient en 1959 le plus jeune maire de Reims depuis 1804, un mandat qu’il tiendra 18 ans. Député de la Marne, puis Secrétaire d’État au Budget sous Pompidou, il se distingue par sa rigueur et son refus du gaspillage. Ministre d’État puis Garde des Sceaux, il quitte la vie publique en 1977 pour diriger le groupe familial Société du Louvre, développant hôtels, restaurants et acquisitions prestigieuses comme le Martinez à Cannes ou la marque Annick Goutal.
Stratège discret, il soutient son fils Pierre-Emmanuel lors de la reprise de la Maison en 2006. Décédé en 2012, il est salué par François Hollande comme « un grand serviteur de l’État et un grand entrepreneur ».
Claude taittinger
L’explorateur sans limites, celui qui a révolutionné le monde du Champagne
Écrivain, historien, ambassadeur infatigable, Claude Taittinger marque l’histoire de la Maison entre 1949 et 2006. Après la mort de son frère François, il reprend les rênes et bâtit une renommée mondiale. Correspondant de guerre en Indochine, commanditaire de la première grande enquête sur le champagne, il fait rayonner la marque sur tous les continents. Léopold Senghor dira de ses vins qu’ils sont « l’esprit français en bouteille ».
Curieux et avant-gardiste, il crée le Prix Culinaire international Pierre Taittinger en 1967 et lance la Taittinger Collection en 1983, associant de grands artistes comme Vasarely, Lichtenstein ou Zao Wou-Ki aux cuvées millésimées. Fin gestionnaire, il développe 140 hectares de vignes et investit dans la Napa Valley pour produire un Pinot Noir d’avenir. Claude restera l’explorateur qui a donné au style Taittinger son aura mondiale, entre art, culture et excellence.
